C’est dans un voyage à travers la nuit dans lequel nous avons été plongés. Un voyage dans la nuit parce qu’avant de voir un nouveau paradigme se déployer nous devrons passer par une descente en nous-mêmes.
L’humanité vit une Nuit Noire de l’Âme, car elle est appelée à se voir…tout simplement parce que peut-être ces derniers temps elle ne se regardait déjà plus…la tête dans le travail pour payer les factures de choses dont (pour la plupart) nous n’en avons pas besoin, un individualisme ancré qui nous faisait penser que ce qui se passe ailleurs ne pourra pas arriver ici, un je-m’en-foutisme croissant sur la souffrance du vivant, car qu’importe dès le moment que je m’en sorte…mais notre corps lui, est le même et il n’y avait que ce corps qui pourrait nous ramener à la raison. C’est chose faite !
Alors nous voici confrontés avec ce qui pour beaucoup va être une période de grand chamboulement, car passé les premiers jours de restriction ou inaction, il va falloir ensuite apprendre à se gérer, à se responsabiliser, à se confronter à la vacuité, à l’absence (ou à la présence en continu de l’autre) ou à l’ennui…et nous allons, de cette façon, nous révéler à nous-mêmes. Nous allons découvrir ce que nous avons réellement en nous… c’est un voyage intérieur au temps de Saturne dans la cuspide Capricorne/Verseau (c’est le début d’une autre période importante à venir fin décembre 2020 - vous pouvez aller lire ou relire le texte que j’ai écris sur la conjonction Jupiter/Saturne à venir ici).
La cuspide (frontière) entre le Capricorne et le Verseau est un territoire assez aride et rigide, ces deux signes étant gouvernés par Saturne nous sommes ici dans un territoire froid et sec, ce qui veut dire qu’il va nous falloir aller chercher de la chaleur et de l’humidité pour ré-équilibrer ce terrain intérieur et extérieur instable, parce qu’extrême. Comment faire ? Comment mettre de la chaleur là où la distance prend ses aises ? C’est là tout l’enjeu de Saturne qui entrera le 22 mars dans le signe du Verseau et qui restera jusqu’à l’année prochaine dans la cuspide de Capricorne/Verseau (de 25° Capricorne à 5° Verseau).
Uranus (l’autre planète qui gouverne le Verseau) en Taureau est (et restera) sous la houlette de Vénus jusqu’en 2026, car c’est cette planète qui gouverne l’énergie du Taureau. Leur conjonction annuelle s’est faite la semaine dernière (le 8 mars) et a mis en relief la nécessité de rupture avec ce qui était (donc aussi de distance), qui peut aussi être symbolisée par une distance entre les corps, mais cette conjonction nous oblige aussi à trouver des formes alternatives (Uranus) à la vie pratique (Taureau). L’autre pan de cette conjonction c’est la remise en question de certaines valeurs liées à la possession, accumulation, attachement, etc pour ensuite renouveler les valeurs et formes périmées en relation à ces sujets. Mais Uranus et Vénus, c’est aussi la révélation d’une distance qui nous invite à aimer mieux. À retrouver de nouvelles façons d’aimer pour comprendre surtout que nous n’avons pas besoin de tout ramener au « moi » pour pouvoir accueillir la souffrance de l’autre et pouvoir le comprendre, l’écouter, l’aimer et ça…c’est aussi l’ère du Verseau = dans la distance on se retrouve des points communs qui nous indiquent que nous sommes, en réalité, plus proche que nous l’avons jamais été !
Et ces thématiques et bien d’autres ne sont pas uniquement là aujourd’hui ou cette année, mais depuis déjà depuis 2018 et pendant les six prochaines années qu’Uranus restera encore en Taureau. Elles se présenteront de manière différente de celles d’aujourd’hui, mais elles auront forcément un fil commun, si nous acceptons de le voir, de l’écouter, de le faire émerger.
Toutes les activités sociales sont donc en suspend, et cela nous oblige à faire un arrêt sur image, à observer, tout d’abord nous-mêmes, ensuite ceux qui nous entourent. À véritablement les voir, à nous voir en eux ! À voir notre et leur beauté, mais aussi leur laideur et la nôtre. À voir l’état du monde, à voir enfin l’état de ce qui nous entoure, à voir aussi la beauté des choses simples auxquelles nous n’accordions plus de valeur. Et elle est là la chaleur qu’il nous faut pour équilibrer un terrain trop froid et sec, cette chaleur que l’on cherche ailleurs brûle à l’intérieur de chacun de nous et elle peut être réactivée à tout moment si nous abandonnons l’idée qu’il n’y a qu’une seule façon de vivre, d’aimer, de communiquer, de ressentir, de travailler, etc … cette crise nous rapproche alors qu’à première vue ont pourrait uniquement voir la surface, c’est à dire la séparation. Mais au contraire, elle nous rappelle qu’au-delà de nos différences extérieures, à l’intérieur nous sommes égaux face à ce qui atteint ce que nous avons en commun: le corps et notre humanité.
La peur, la panique sont des émotions-réponse qui ne doivent pas être refoulées, elles doivent être accueillies et ressenties, il est important de les laisser s’exprimer pour qu’elles finissent par s’évacuer d’elles-mêmes, car il n’y a que le déclic intérieur et individuel, provoqué par ce voyage qui pourra aider ceux qui ont du mal à entrer dans l’abandon de ce qui n’est pas contrôlable et confortable.
Travailler de chez soi quand cela est possible, rester avec ses enfants ou proches à la maison, ou rester seul.e pendant une certaine durée ne peuvent être des épreuves que si, nous n’arrivons pas à rester avec nous-même, mais si tel est le cas, alors ce « traitement » est en réalité une bénédiction, car il était plus que nécessaire à notre propre survie et à la survie de l’humanité.
Cette période d’isolement, vous l’avez compris, sera bien sûr plus difficile à vivre pour celles et ceux qui n’ont pas l’habitude de rester chez eux ou de faire souvent le vide…pour nous les introvertis c’est plutôt un ré-alignement du monde extérieur à notre vraie nature intérieure :) alors voici quelques idées:
- lire la pile de livres en attente ou regarder les films ou séries qu’on n’a pas pu voir
- étudier une matière en ligne (pourquoi pas l’astro ???)
- méditer plus
- créer: écrire, faire des collages, peindre, cuisiner de bons petits plats sains, tricoter, écouter de la musique, danser, etc, etc
- dormez, il est important de dormir ou de ne pas chambouler le rythme de sommeil habituel
- chaque matin habillez-vous, c’est très important, je travaille de chez moi depuis maintenant 7 ans je peux vous dire qu’il est essentiel de le faire
- n’oubliez pas aussi de faire de l’exercice: yoga, fitness, etc il y a pléthore de choses sur internet à faire à la maison
- s’occuper de sa maison intérieure et extérieure: le printemps arrive cette semaine (c’est aussi la Nouvelle Année Astrologique) c’est donc le moment pour faire du tri, pour s’occuper de ses plantes, pour s’occuper de soi et ceux qui nous sont proches
- prendre des essences florales: Rock Rose pour la peur-panique, Mimulus pour la peur qui s’immisce dans le quotidien, Red Chestnut pour la peur qui est reliée à la crainte pour ses proches, Scleranthus si le sentiment d’incertitude provoque angoisse, Gentian si un état dépressif devient plus présent, Hornbeam si on se sent découragés et lassés.
- n’écoutez les infos qu’une fois par jour
- appelez souvent vos proches, vos amis - maintenez un contact quotidien avec certaines personnes pour votre propre santé mentale et celle des autres aussi - aidez les autres à gérer l’anxiété
- et puis rappelez-vous que chaque matin est un nouveau jour donc de nouvelles possibilités se lèvent aussi avec le Soleil, ayez confiance en la vie !
Sofia
Ps: Je pense très fort à celles et ceux qui traversent cette épreuve de manière directe déjà, mais aussi à celles et ceux qui se démènent pour que tout puisse aller pour le mieux: aide-soignant.e.s, infirmier.ère.s, ambulancier.ère.s, brancardier.ère.s, médecins, chercheur.se.s et toute personne qui travaille dans le domaine de la santé à combattre, d’une manière ou d’une autre, le virus. Mais aussi toutes celles et ceux qui sont souvent oubliés: aides à domicile, personnel d’entretien à la maison ou en entreprise et tout autre métier de service, car toujours en première ligne quand les temps sont difficiles. Gratitude Infinie.
Et puis un peu de musique pour alléger les coeurs.
Cody Francis - It'll be alright (Tout ira bien) :)
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